Festival Rock Werchter (TWF : The Werchter Factory) : 1er jour (26.06.2003), par Fabio
Finalement le jour tant attendu arriva ! Cela faisait environ 3 mois que nous ne parlions que de ça : le Festival Rock Werchter et son affiche monstrueuse. A savoir : Björk, Radiohead, REM, Coldplay, Metallica, Tom McRae, The Roots, Cypress Hill, De la Soul, Arno, Anouk, The Cardigans, Skin, Massive Attack, Moby et bien d’autres encore !
On ne savait pas vraiment où se trouvait ce village, mais on avait nos billets (acheté sur le site internet du festival pour 109 Euros par billets). Là est l’essentiel !
Après avoir consulté une carte de la Belgique, nous pûmes réserver un hôtel. Werchter se situant à environ 40km de Bruxelles du côté flamand du pays. Il y a bien un camping là-bas (environ 20 Euros), mais on est plus des adeptes de ce genre d’hébergement (bon, on est bientôt tous des trentenaires, on aime avoir nos douches, nos wc, notre lit douillet et surtout, on sait qu’il pleut très souvent en Belgique). Bref, tout ça pour dire que nous avons choisi le Mercure Hotel à Louvain-la-Neuve (à environ 50km du festival), mais c’est après coup qu’on réalisa qu’on avait confondu Louvain-la-Neuve avec Louvain tout court (qui elle se situe seulement à une dizaine de kilomètres de Werchter). C’est pas bien grave, ceci n’allait en rien altérer notre plaisir.
Pour nous rendre en Belgique, nous suivons l’itinéraire conseillé par le site internet de Michelin (en tout 700km, départ de Genève). L’itinéraire fourni est super bien fait, il vous indique même les coûts des péages.
Départ de notre Helvetie vers les 7h du matin, nous passons par le nord-est de la France et le Luxembourg (l’essence y est moins chère, un plein est de mise !), stop douche à l’hôtel et re-départ. Arrivée à Werchter vers les 18h. Là une première surprise nous attend : les parkings sont payants (5 Euros le soir, 15 Euros pour les 4 soirées) ! Avant d’arriver dans l’antre du festival, nous passons devant une multitude de stand (Bier Garden, frite, hamburger, souvenir,…).
L’entrée se fait tranquille, petit fouille sommaire. On nous accroche un bracelet au poignet et c’est parti (on a vu des gens les retirer pour les refiler à d’autres). A noter qu’il est interdit de rentrer avec une bière (à savoir celle achetée dans les stands de l’avant-festival, les mêmes qu’à l’intérieur) et des bouteilles d’eau (en plastique).
Une fois à l’intérieur, nous approchons directement de la grande scène, histoire de faire quelques repérages. On voit une bonne place à environ 20m de la scène, on investit les lieux.
Il n’est que 19h. Le premier concert commence à 21h45 avec Björk. Durant cette attente, nous avons eu le temps de nous faire nos premières impressions et comparaisons avec le festival qu’on connaît le mieux, à savoir le Paléo Festival de Nyon :
– le terrain devant la grande scène est plus grand que celui de Paléo, mais il n’est pas pentu.
– Le public semble plus jeune
– 3 bières = 5 Euros. A noter qu’ils faut d’abord acheter des tickets boissons pour pouvoir commander ses bières. Résultat : vous faites deux fois la queue !
– La bouffe n’est franchement pas terrible. Rien, mais rien à voir avec Paléo. Heureusement, il y a des pâtes, des pizza et des gauffres qui les sauvent (et nous ont sauvés).
Après presque 3h d’attente, soit à 21h45, le premier concert commence. Björk arrive tout de blanc vêtue. Ses premiers pas sont timides. On la sent émue et impressionnée. En dehors de la première chanson (mauvais son), le concert est vraiment grandiose. Björk reste unique dans son style. Elle a une façon de danser qui ne lui va qu’à elle (Rodo l’a surnommé » la danse du Pingouin « ), on est ainsi sous son charme. Gràce aux deux écrans géants qui sont sur la grande scène, nous voyons les expressions du visage de la belle Björk. On découvre ainsi son air coquin et charmeur.
Sur notre échelle de non-objectivité, elle a obtenu la note moyenne de 8.5 sur 10. Le concert dure 1h15 pile, comme indiqué dans le programme. Ici, ils sont super à cheval sur les horaires. Le concert se termine à 23h sous une ovation. La ponctualité des organisateurs est à souligner.
A 23h40 arrive Radiohead. Il commence avec » There, there » de leur dernier album. Le son est vraiment trop fort. Le concert est à nouveau à la hauteur de nos espérances, simplement grandiose. Musicalement ils assurent. Thom Yorke passe de la guitare électrique au piano avec une facilité déconcertante. Le jeu de lumière qui les accompagne est innovateur, il donne une atmosphère électrique au show. Par moment, le chanteur part dans des danses délirantes à fortes connotations bjorkiennes. La foule aime et le montre. Le concert se termine en » a capela » sur » Karma Police « , le tout repris par la foule en liesse. Notre note, à nouveau peu objective, est de 8.5.
A la fin de ce dernier, nous nous promenons dans l’enceinte du festival. C’est grand. Entre temps, le concert d’Underworld a commencé (électro), ça à l’air bien cool, mais on est trop naze. On part se coucher. En chemin, on se perd (certaines mauvaises langues diront que j’y suis pour quelque chose). Arrivée à l’hôtel à 4h du mat.
Festival Rock Werchter (TWF : The Werchter Factory) : 2ème jour (27.06.2003), par Fabio
Lever quelque peu tardif, on loupe le petit déjeuner. Vers les 12h30 on part pour Bruxelles. Balade autour de la Grande-Place, bières, gauffres, amendes de 48 Euros pour dépassement de 40 minutes du temps de parking. Vers les 17h30 on part direction Werchter, on ne sait pas à quelle heure on va arriver tellement il y a de trafic. Circuler en Belgique est terrible de par son manque de signalisation et par l’incompréhension que ceci engendre. Pour finir, on s’en sort pas trop mal, le problème se situait à Bruxelles et dans sa périphérie. On arrive au festival vers les 19h.
1ère constation, l’aire du festival ne semble pas être nettoyée soir après soir (il y a des tonnes de papiers qui volent et revolent, des gobelets partout,…). Peu de poubelles sur le terrain du festival et, celles présentes sont overbondées. Ceci expliquant cela.
On arrive au milieu du concert des » The Roots « . Rap assez cool. Bonne ambiance. Un monde du tonnerre. On part manger, pas terrible. Le système de bon est sincèrement pénible. Ok, il y a des caisses dans toute l’enceinte, mais ceci ne change en rien le fait qu’à chaque fois, il faille faire deux fois la queue… Résultat entre le moment où vous décider d’aller acheter un simple petit plat de pâte (à 5 euros) et celui où vous commencez à les manger, il peut passer une bonne demi-heure.
Sur la petite scène avait lieu le concert de Tricky. Il semblait pas trop mal, mais on y voyait pas grand chose. La petite scène est un chapiteau, donc peu de personne peuvent y accéder. Ensuite on se dirige vers la grande scène. Avant petit passage par les toilettes : une vrai usine ! Des membres du staff vous offrent du papier, des toilettes partout, pas de séparations homme-femmes, des urinoirs partout. Ils y en existent même pour les femmes, on a pas encore compris leur mécanisme, mais à voir le peu de succès qu’ils avaient, nous pensons qu’ils ne devaient pas être super au point ! Bref, ils sont en général pas super propre, on a bien vu une équipe de nettoyage, mais ils sont vite dépassés par les évènements, ceci est compréhensible quand on voit la masse de personnes qui assiste à cet événement.
Si vous voulez préserver vos oreilles, venez avec vos boules quiès. En effet, dans l’enceinte elles vous coûteront 2 euros ! Chez nous, elles sont offertes!
A 22h, Moby arrive. Il va nous offrir un concert fabuleux. Les 2/3 de ses chansons sont interprétées par sa choriste (celle qui ressemble à la regrettée Carole Fredericks), mais ceci n’enlève rien à sa prestation. Il enchaîne ses multiples tubes, le tout accompagnée d’un show light bien réglé. C’est en français et sous l’acclamation d’un public tout acquis à sa cause qu’il déclare : » Je suis américain, mais je pense que Georges Bush est un idiot « . Sa reprise de » Creep » des Radiohead vient couronner le tout et conclure ce grand concert. Notre note 8 !
Une demi-heure d’attente et voilà Massive Attack. Ils sont venus avec leur écran géant. Sur celui-ci des messages défilent (notamment sur l’intervention américaine en Irak). Le show light qui les accompagnent est remarquable. Ne les connaissant pas beaucoup, il est difficile de porter un jugement sur leur prestation, mais elle nous semblait en deçà de celles des autres artistes. Notre note : 6.5.
On part aussitôt à la fin de ce dernier. Il est 1h30. On arrive à l’hôtel vers les 3h. Mini-bouchons à la sortie des parkings, mais rien de franchement grave.
Festival Rock Werchter (TWF : The Werchter Factory) : 3ème jour (28.06.2003) , par Fabio
Lever vers les 11h30. Départ de l’hôtel vers les 12h30. A nouveau, on fait l’impasse sur le petit-déjeuner. On décide de manger dans la cité universitaire qu’est Louvain-la-Neuve. Vers les 15h, on part pour Werchter. Pas de circulation. On arrive au festival vers les 16h. Le public semble différent par rapport aux autres soirs. Tout compte fait, c’est normal. Metallica joue ce soir.
On arrive au moment où Xzibit jouais (un group de rap américains). Les gens ont l’air d’aimer. Arrive ensuite Anouk, beaucoup de ses chansons sont reprises par le public. L’ambiance est excellente, malgré la présence de groupuscules de Metallica qui viennent investir les lieux en attendant leur groupe fétiche.
Petites infos, le festival s’est joué à guichet fermé, ce qui correspond à 280’000 billets vendus, soit 70’000 par soir. C’est ENORME ! Un autre rectificatif est à faire. Il concerne le nettoyage. Le terrain du festival est bien nettoyé, mais les nettoyeurs n’arrivent pas à suivre le désordre engendré par cette foule immense.
A 21h, voilà le » local » du festival en la personne d’Arno. On l’avait déjà vu l’année passée au Paléo Festival de Nyon et l’avions déjà trouvé très cool. Ici, dans son pays, il l’a été à nouveau et, c’est sur » Europe » qu’il a rempli son rôle de fédérateur du plat pays. Bravo ! Notre note : 6.5.
23h, Xavier, notre fan de Metallica, est tout sourire. Le groupe qu’il attend de voir sur scène depuis plus de 13 ans se présente enfin. Metallica arrive sur l’air du » le Bon, la Brute et le Truand » d’Ennio Morricone. D’après notre expert en Metallica, le concert promet d’être grandiose. Et ça l’a été. Perso, je me suis vu dans un de ces concerts qu’on voit à la télé : feu d’artifice, show light du tonnerre, public en délire. La musique, je ne sais que dire, je ne connais pas. Mais, j’ai quand même eu l’impression d’avoir entendu la même chanson pendant près de 2h. Quoiqu’il en soit, la prestation est à souligner à plusieurs reprises.
D’autres, soit le 3ème larron de l’affaire, ont moyennement apprécié. Il s’est d’ailleurs cru dans » Wayne’s World « … Quant à Xavier, il a adoré. Voici ses commentaires : » Ils ont fait tous leurs grands morceaux du début de leur carrière jusqu’au dernier album. Quasiment tous les morceaux étaient chantés par le public. La quasi totalité des festivaliers étaient massés devant la grande scène, soit environ 70’000 personnes. Du délire ! A la fin du concert, les quatre membres du groupe sont restés une dizaine de minutes sous une » standing ovation » immense. Une mer de mains les applaudissaient et ils savouraient. « . Notre note : 8.
A la fin de ce dernier, on part. On est au lit à 3h30.
Festival Rock Wercher (TWF : The Werchter Factory) : 4ème jour (29.06.2003), par Fabio
Dimanche = Rodo Day. Et oui, Colplay et REM joue ce soir. Lever vers les 11h30. On arrive au festival à 13h. On loupe De la Soul. A 13h30, les Stereophonics arrive. Pourtant j’aime leur musique, mais là je les ai trouvé mou, voir insipide.
A 14h30, c’est au tour de Tom McRae (sur la petite scène). Il a été vraiment très bon, moins intimiste que prévu. Il a été ovationné comme jamais. Notre note : 6.5.
C’est assis, une bière à la main, et au milieu d’une centaine de bouées, matelas et sièges pneumatiques que nous assistons au plaisant concert des Cardigans. Le Festival Rock Werchter est quand même un joyeux bordel. Parfois on a l’impression d’être à la plage : glacières, linge, bronzette, volley-ball. Il ne manque plus que les parasols. Le tout se faisant dans une ambiance bon enfant où il n’y a que la bonne humeur qui y règne. Ceci donne à cet endroit un certain charme que nous n’avons vu nul part ailleurs.
Skin joue ensuite, ça semble assez cool. Elle joue bon nombres de morceaux de son ancien groupe, les Skunk Anansie. Mais, il nous faut retourner sur la grande scène pour nous positionner pour les 2 derniers concerts de la journée et du festival. Mais les Cypress Hill nous » accueillent « . Groupe de rap américain. Comme dirait les jeunes que nous ne sommes plus, ça déchire ! Dès la fin de ce dernier et après avoir mis au point un stratagème imparable, nous nous faufilons à travers cette foule immense et interminable pour accéder le plus près possible de la scène. On arrive assez facilement à gagner les barrières. Vers les 19h30, les Counting Crows monte sur scène. On a finalement pu mettre un nom à ceux qui chantent » Mr. Jones « .
1er grand moment de la journée pour Rodo, les Coldplay vers les 21h. Très bon concert, bonne interaction avec le public. Le chanteur est assez marrant sur le siège de son piano. Il n’arrête pas de gesticuler dans tous les sens. Notre note : 7.5.
Après ce concert, il devient de plus en plus difficile à conserver nos places de prestige. Elles sont convoitées de toute part, mais on arrive à les garder tant bien que mal.
A 23h05, Rodo ne tient plus en place. REM monte sur scène. Le concert est remarquable, mais il reste en deçà des prestations de Björk et Radiohead. On reste un peu sur notre faim malgré tout. Notre note : 7.5.
Werchter s’achève sur un beau feu d’artifice. La sortie du parking se fait tout en lenteur. Nos amis belges n’ayant pas jugé indispensable de faire la circulation.
Pour conclure, on ne peut que conseiller ce festival, ceci malgré quelques manquements organisationnels. Ceux-ci étant toutefois totalement compensés par la programmation monstrueuse et par la gestion scénique du festival (respect des horaires des concerts, sons, lumières).
Et pour terminer, voici le podium des meilleurs concerts pour chacun d’entre nous.
Pour Xavier :
1) Björk (note : 9)
2) Metallica (note : 9)
3) Radiohead (note : 8.0)
Pour Rodo :
1) Radiohead (note : 8.5)
2) Björk (note : 8.0)
3) REM (note : 8.0)
Pour Fabio :
1) Radiohead (note : 8.5)
2) Björk (note : 8.5)
3) Moby (note : 8.0)
A lire :
– La critique de la premièrere soirée (source : « Le Soir »)