Préambule
Avant d’attaquer la lecture du récit, voici une liste de guide sur Cuba qui pourrait vous être utile lors de l’organisation de votre séjour.
Cuba – Préambule par Fabio (Septembre 2002)
En septembre 2002 le « Petit Tranquille » décida de partir à la rencontre de Cuba. Cette période est en plein dans la basse saison touristique (en partie à cause de la météo, mais on en reparlera plus tard…). On serait même tenté de dire dans l’archi-basse saison. Ceci à du bon (prix revu à la baisse), mais en contrepartie, nous avons rencontré passablement d’endroit fermé pour cause de « basse saison » justement.
Le but de notre voyage était d’aller de La Havane jusqu’à Santiago de Cuba. Mais voilà, en faisant notre itinéraire, on s’est vite rendu compte que les déplacements allaient être un réel problème (on avait prévu que 3 semaines).
Renseignements pris, la découverte du pays en voiture de location est très fréquente et surtout, très pratique. Mais elle a un coût. Et celui-ci est vraiment élevé(les prix commencent à partir de 50$/jours + les assurances). Heureusement pour nous, une chaîne d’hôtel du pays (Horizontes, chaîne appartenant à l’Etat, pour plus d’infos cf. www.horizontes.cu) propose un package de découverte appelé « Flexi Drive ». Celui-ci comprend la voiture de location ainsi que les nuits dans les hôtels de cette chaîne. Il y en a en gros une trentaine sur toute l’île et leur genre sont diversifiés : plusieurs catégories (de chic à modeste) et plusieurs styles (de soviétique à colonial).
En optant pour la solution « Flexi Drive », vous avez la possibilité de louer votre voiture dans plusieurs compagnies différentes. A savoir Rex, Havanautos et Transautos.
Nous avons choisi Rex comme loueur. C’est apparemment les seuls qui permettaient de retourner la voiture à un autre endroit que sa prise en main, en payant un supplément bien sûr (se renseigner quand même, car s’est aussi la compagnie la plus chère). Il s’agissait, accrochez-vous, d’une belle Audi A4.
Autant le dire tout de suite, si vous voulez passez inaperçu, choisissez une autre compagnie, car Rex ne dispose que de voitures de cette marque. Pour être franc, dans certains endroits du pays, on se sentait mal à l’aise, voir même très gêné avec cette voiture de luxe.
La Havane par Fabio (Septembre 2002)
Arrivé à l’aéroport international de La Havane à 1h du matin. Récupération de nos bagages, passage de l’immigration, nous voilà dehors à 2h. On prend un taxi (20$ !!! première arnaque…) pour rejoindre notre hôtel : le « Valencia ». A peine arrivé, nous nous faisons d’entrée de jeu accueillir par 2 jineteras (cavalières ou escorts ou …). On nous avait prévenus de leur forte présence, mais nous les attendions en tout cas pas dans le hall d’un hôtel de ce standing. Nous leur faisons comprendre que nous sommes pas intéressés et elle nous laisse tranquille sans trop broncher (pour cette fois…).
L’hôtel est un magnifique bâtiment de type colonial situé dans le vieux Havane. Les chambres y sont spacieuses et propres. Le seul hic est l’absence de toute climatisation.
Décalage horaire oblige, le premier matin nous sommes debout aux aurores. Ceci nous permet de voir La Havane se réveiller. Les rues sont désertes. Seul la police est présente, c’est assez impressionnant, il y en a des policiers à chaque coin de rues.
Plus l’heure avance, plus les rabatteurs viennent nous ennuyer. C’est assez marrant de constater qu’ils ont tous la même tactique d’approche, c’est à se demander s’ils ne suivent pas le même cours du soir… Celle-ci est simple, premièrement ils vous demandent l’heure, ils vous demandent si c’est la première fois que vous venez à Cuba et finalement, vous demandent de quel pays vous venez. Comme par enchantement, ils vous disent qu’ils ont soit un frère, soit un cousin qui vit là-bas. Ils vous donnent pleins de noms de quartier de votre ville, histoire de bien vous mettre en confiance. C’est à ce moment précis qu’ils vous demanderont si vous fumez, car si c’est le cas, ils connaissent un endroit ou vous pourrez acheter des cigares pour pas cher. Bon ça n’a effectivement rien de méchant. Inutile de vous préciser qu’il ne faut en aucun cas en acheter dans la rue, car pour la majorité, il s’agit de faux. Les rabatteurs sont particulièrement virulents autour du Prado. Mais pas de soucis à vous faire, il suffit de leur dire que vous n’êtes pas intéressé et ils vous laisseront tranquille.
Ceci étant dit le vieux-Havane nous laisse une impression mitigée. Surtout lorsqu’on s’écarte des artères principales. De nombreux bâtiments sont laissés à l’abandon. Mais, depuis quelques années l’état à lancé une énorme vague de restauration afin de sauver moult bâtiments. Le résultat est assez réussi. Perdez-vous, prenez le temps de vous promener dans ces vieilles ruelles, vous serez conquis. C’est un vrai régal, musique latino et vieilles voitures américaines au programme. Explorez les magnifiques places de la ville (plaza de Armas, plaza Vieja,…), rejoignez le Capitole (copie conforme de celui de Washington) par la calle Obispo, promenez-vous le long du Prado et observez les Cubains vivre.
Derrière le Capitole se trouve la fabrica de Partagas, magnifique manufactures de cigares. Depuis le Capitole, vous pouvez rejoindre la plaza de la Revolucion (comptez 30 bonnes minutes de marche bien soutenue ou alors prenez un taxi). C’est sur cette immense place (qui peut contenir jusqu’à un million de personne) que Fidel Castro prononce ses longs discours.
Testez le rhum et les différents cocktails associés. Buvez des Cristal (bière cubaine) tout en écoutant des groupes jouer de la musique traditionnelle. Pour cela, le « Petit Tranquille » a testé pour vous plusieurs endroits : le « Café Paris », le « Liuva de Oro » et, notre favori, le « Bar Montserratte ». Dans tous ces endroits, l’ambiance y est fabuleuse et les groupes magnifiques. La musique produite est, elle aussi, enivrante…
Pour la question du manger, en dehors des bars cités précédemment, nous n’avons pas beaucoup de conseil à vous donner. Cuba n’étant pas une destination pour faire de la gastronomie. Fiez-vous à votre feeling. Si votre estomac est fragile, évitez peut-être quand même le » pollo frito » des petites cahutes qui se situent sur l’avenida del Puerto. On a testé et le notre a moyennement tenu. En mangeant, des enfants affamés observeront votre assiette en attendant que vous la finissiez pour manger vos restes, devant une telle pauvreté, votre plus beau geste sera de leur offrir un repas. Ceci est une des autres facettes de Cuba.
Pour le côté culturel, nous vous conseillons différents musée. A savoir, le musée du Che, le musée de la Révolution et le musée de la Ville. Le musée du Rhum n’est pas franchement nécessaire.
Bref, vous l’aurez sûrement compris, on a adoré La Havane. Il y a dans cette ville et plus qu’ailleurs à Cuba mille choses à voir, à faire et à découvrir.
La Havane – Vinalès par Fabio (Septembre 2002)
Après avoir récupéré notre voiture dans le Vedado, nous partons direction Vinalès. Il y a deux façons possibles pour s’y rendre : soit par l’autoroute, soit via la route côtière du Nord. D’entrée de jeu, on décide de passer par la route côtière. La conduite est assez tranquille, les Cubains ne sont pas du genre agressifs au volant. Par contre, les panneaux de signalisation sont quasiment inexistants. C’est pourquoi il faut demander son chemin à tous les croisements. L’autre solution est de prendre des gens en auto-stop et croyez-nous vous aller en rencontrer un bon nombre qui optent pour ce moyen de locomotion.
Tous les gens pris en chemin étaient super gentils. La plupart était surpris que des touristes avec ce genre véhicule puisse s’arrêter pour les prendre. On se souviendra toujours du visage émerveillé de ces 2 cubains qui après leur dure journée de labeur dans un champ de banane montèrent dans notre véhicule. Ils posaient des questions sur la voiture, observaient le compteur sans cesse et saluaient tous les gens qu’ils croisaient en chemin.
La route pour rejoindre Vinalès est en bonne état. On traverse une multitude de villages. On se sent loin de La Havane. Nous avons traversé des paysages magnifiques aux terres rouges ocres. La verdure est abondante et verdoyante.
A l’approche de Vinalès vous allez être émerveillé par les Mogotes, ces énormes buttes de calcaires. Pour peu on se croirait en Asie.
Le village de Vinalès est coloré. L’atmosphère est agréable et on s’y sent tout de suite bien. Les prix sont tout de suite moins élevés qu’à La Havane et les gens, très gentils, ne veulent pas nous vendre toutes les 2 minutes quelque chose.
Notre hôtel se situe à quatre kilomètres du village. C’est le premier hôtel de la formule « flexi-drive » auquel on aura droit. Dans cette région, on avait le choix entre 4 hôtels. En se fiant à notre guide (du Routard), on choisit le « Los Jazmines ». La vue est à couper le souffle. Nous restons des heures sur la terrasse de l’hôtel à la contempler. Les chambres sont sans prétention aucune, le tout étant un peu vieillot, mais la vue aidant, il nous suffit amplement.
Pour manger, on a testé deux endroits le « Los Brisas » (cuisine pas cher et sans prétention) et le « Casa de Don Tomas » (repas pas trop mal, mais beaucoup trop cher).
Cassez-vous pas la tête avec des restos, allez directement manger dans des paladares (des restaurants privés, ou en plus simple, vous mangez chez des cubains), vous mangerez mieux, plus et pour moins cher. En outre, ceci vous permettra de voir comment les Cubains vivent et ainsi, de faire un peu mieux leur connaissance. Pour les trouver, il suffit de se promener dans la rue principale, quelqu’un vous demandera si vous voulez manger et ensuite, c’est un peu de la chance. Pour infos, nous n’avons jamais été déçus.
A Vinalès, vous pourrez vous perdre à travers les Mogotes. Ceci se fera soit à cheval, soit à pied. Paraît-il que la région est assez bien pour faire de la spéléo, nous n’avons pas testés.
Par contre, on a essayé la crevaison d’un pneu. Ceci a eu lieu au pied d’une gigantesque fresque absolument immonde (El mural de la Prehistoria) peinte sur la face d’une falaise, on se demande encore pourquoi et qui à autoriser une peinture pareil dans un cadre si magnifique. Bref, après avoir changé le pneu, nous avons décidé, par précaution, de faire réparer celui crevé. Pour cela, nous nous sommes rendu à la station-service Cupet du village, un mécanicien nous le répare à la colle et au caoutchouc. Il ne veut pas être payé.
Vinalès est aussi un point idéal pour se rendre à Pinar del Rio pour visiter une plantation de tabac.
« Le Petit Tranquille » a visité celle d’Alejandro Robaïna. Ce n’était pas la bonne saison, tout avait déjà été coupé, séché, etc. Donc finalement pas grand chose à voir. La visite est faîtes par un étudiant de l’école de tourisme. Il a une parfaite maîtrise du français. Ce qui la rend finalement assez intéressante. Le clou de la visite est la rencontre avec Monsieur Robaïna. Figure vivante du cigare. En effet, il est le seul homme vivant à avoir un domaine à son nom. L’homme est simple et d’une gentillesse extrême. Il vit dans une petite maison modeste au milieu de son domaine. Le plus drôle pour nous était de voir son visage sur des t-shirts dans toutes les boutiques pour touristes de l’île.
Pour vous rendre à cette plantation, il vous faudra absolument être avec un guide, sinon vous ne la trouverez jamais. D’ailleurs, on vous conseille d’en prendre directement un à Vinalès.
En dehors de cette visite, Pinar del Rio ne vaut pas vraiment la peine de s’y attarder, surtout si votre temps est compté. Vous l’aurez compris, l’escapade peut être faîtes sans aucun problème depuis Vinalès.
Nous sommes restés une nuit à Pinar del Rio à l’hôtel du même nom. Il est vieux, type bolchevique, sans charme et étonnamment, il y a un maximum de touristes cubains. Personnel accueillant. Parking gardé et gratuit.
Pinar peut être un point de ralliement pour rejoindre la pointe de l’île, à savoir Maria La Gorda, paraît-il que c’est un bon endroit pour la plongée.
Direction Varadero par Fabio (Septembre 2002)
C’est par l’autoroute qu’on décide de partir vers Varadero. Endroit touristique par excellence. Du moins c’est ce que l’on croyait. Dans notre idée, nous nous attendions à trouver un village vraiment touristique, genre Playa del Carmen au Mexique et ben non. L’entrée (et la sortie) au village est payante (2$). Paraît-il que c’est pour empêcher les jineteras de venir. Ce qui fait que maintenant le problème est déplacé et non résolu, car elles se rendent dans les villes avoisinantes. Au départ, nous avions prévu de rester 3 nuits sur place. Nous avons écourté, car il n’y avait rien, mais alors rien à faire. Et oui, basse saison oblige, beaucoup d’endroits étaient fermés. Peu de bars ouverts, bref pas la grande ambiance. La plage est très belle (sable tout blanc, eau bleu). Il y a un bowling qui a occupé nos soirées (merci). Nous nous sommes promené sur la pointe de l’île, c’est là où les grands hotêl se situent et prolifèrent (la construction de nouveaux continuent). Ils sont grands.
Notre hôtel n’a rien à voir avec ceux-ci. Il s’agit de l’hôtel » Dos Mares « , il est simple, chambre sans prétention et possède un bar assez sympa. Excellent déjeuner. Il est situé dans le centre de Varadero. Nous avons eu de la peine à le trouver tellement nous ne pensions pas que cet emplacement était le centre du village.
A Varadero, les gens sont toutefois moins accueillants qu’ailleurs, zone touristique oblige. Ici, il y a comme une obsession de prendre le touriste pour une pompe à fric. C’est simple, les prix pratiqués y sont 2 fois plus chers qu’ailleurs (même en basse saison !). On vous déconseille un endroit : « el Compay » situé non loin de notre hôtel. Les prix y sont exorbitants et non indiqués sur la carte. Le patron faisant preuve d’une mauvaise foi ahurissante quand il a fallu qu’il justifie l’addition. Un conseil, à Varadero, avant de commander quelque chose demander toujours le prix. Un autre endroit qu’on déconseille, cette fois à cause de la qualité de la nouriture, c’est le snack cubain : « El Rapido ». Une catastrophe.
Nous avons aussi testé pour vous la clinique internationale de Varadero (réservée aux touristes) pour une oreille bouchée. A la base nous étions à la recherche d’une pharmacie et voulions acheter des gouttes. Devant le refus de la pharmacienne de vendre ce produit sans consultation, il a fallu consulter et la faire déboucher. Le tout pour la somme de 45$. Ce qui fait cher, surtout quand on sait que le salaire moyen d’un cubain est de 10$ par mois.
Bref, amis du « Petit Tranquille » évitent cet endroit. Varadero n’est pas Cuba.
C’est au bout de deux jours que nous décidâmes de partir d’ici. C’est toutefois soucieux et sous une forte pluie que nous quittâmes Varadero direction Trinidad. En effet, l’ouragan Isidore s’approchait à grands pas de l’île. Les habitants commençaient d’ailleurs à barricader leurs habitations.
Sur la route de Trinidad – Trinidad par Fabio (Septembre 2002)
C’est sous une pluie battante que nous quittons Varadero. Dans un premier temps, nous avions l’intention de nous arrêter dans la baie des Cochons, soit Playa Giron pour y passer la nuit. La baie des Cochons est un des hauts lieux de l’histoire cubaine. En effet, elle fut envahie le 17 avril 1961 par 1400 mercenaires anti-castristes qui avaient pour mission de renverser le régime de Fidel Castro. Les Cubains repoussèrent l’ennemi et infligèrent une déroute aux États-Unis, commanditaire de cette mission. Pour avoir plus de précisions sur cet évènement, il suffit de se rendre dans le musée qui lui est dédié. A savoir, le musée du Débarquement (2$). En dehors du musée, nous ne savons que dire sur Playa Giron. Le mauvais temps nous empêchant d’explorer cette zone comme il se doit, c’est pourquoi, nous décidons de nous rendre directement vers Trinidad.
A première vue on peut dire que la baie des Cochons est plus un lieu de commémoration qu’un lieu touristique.
C’est vers les 19h que nous arrivons à Trinidad. La ville est inondée de toute part, ce qui fait que nombres d’endroits pour manger sont fermés. Ceci nous contraint à manger dans notre hôtel, le » las Cuevas « , buffet à 10$ (pas terrible du tout, voir pire, idem pour le petit-déj à 5$). Les chambres sont spacieuses et toutes équipées (TV, AC). Il s’agit en réalité de bungalows éparpillés sur un vaste parc.
Pendant la nuit, 3 crapauds nous on rejoints. Intéressant leur chant pendant toute une nuit durant.
Le lendemain, il pleut toujours. C’est armé de courage et de k-way que nous partons à la découverte de cette ville. La découverte se fait à pied. La ville est un vrai torrent. En attendant que la tempête passe nous nous installons dans un bar cubain (« la Casa de la Trova ») et retrouvons finalement Cuba (et oui, nous arrivons de Varadero) : musique traditionnelle, salsa, Cristal. Il est 10h30 du matin…
L’après-midi, il ne pleut plus. On peut ainsi finalement découvrir Trinidad, la ville-musée de Cuba. Cette ville est vraiment belle.
Routes pavées, maisons coloniales et colorées. Petites ruelles intimes. On s’y perd facilement et on ne sait jamais où on se trouve. Le seul point de repère est la plaza Mayor. Une jolie place typiquement cubaine avec son église et son parc. Depuis cette place, vous pouvez visiter le musée de la lutte contre les bandits (1$), vous aurez ainsi accès à une tour qui domine toute la ville et vous permettra ainsi de voir Trinidad depuis en haut.
Pour manger, on vous conseille une paladar qui se situe sur la calle Maceo. On se rappelle plus du nom, mais il s’agit d’une grande et jolie maison. Les plats y sont à 6$, bons et super copieux. Si vous êtes servis par une charmante cubaine, ça devait être sûrement celui-ci.
Moron – Cayo Coco – Holguin par Fabio (Septembre 2002)
Après 2 jours passés à Trinidad, nous décidons de nous remettre en route direction Moron. Moron étant une base idéale pour visiter l’île de » Cayo Coco » situé sur la côte Atlantique. La route pour s’y rendre est en très bonne état et, chose rare pour le souligner, bien indiquée. Nous arrivons à Moron vers midi.
Nous trouvons notre hôtel grâce à un gamin en bicyclette qui nous voyant tourner comme des hélices dans le village, nous interpella. Heureusement, car sans lui, nous serions encore entrain de le chercher.
L’hôtel se trouve au milieu de nul part, un peu en dehors du centre du village. Il s’agit de « la Casona de Moron » situé à la calle Christobal Colon 41. La maison est de type colonial, les chambres sont simples et spacieuses. Le personnel est gentil et très accueillant. En outre, on y mange bien et pour pas cher. Bref, vous l’avez compris, on a bien aimé l’endroit.
Cayo Coco se situe à environ 65km de Moron. L’accès à l’île est payant : 2$ (la sortie aussi). à noter qu’on a failli jamais y accéder, car nous n’avions pas nos passeports sur nous (ou juste des photocopies). C’est pourquoi, il nous a fallu discuter ferme avec la police cubaine pour pouvoir nous y rendre, ça n’a pas été facile, mais finalement, ils nous laissent passer.
Pour arriver sur l’île, il faut traverser une digue longue de 17km. C’est assez impressionnant, à la moindre inattention vous risquez de vous trouver à l’eau.
Sur l’île, pas grand chose : une mangrove moyennement jolie, une ribambelle d’hôtel 5 étoiles et des plages. Nous trouvons quand même un endroit pas trop cher pour manger. Il s’agit du « Sitio la Guira », un endroit sympathique où nous sommes servi à merveille et mangeons le » pescado » pour 7$. C’est très bien et assez copieux.
Ensuite, sur les conseilles du serveur, nous allons nous baigner sur l’île voisine à « Cayo Guillermo » sur la plage de Pilar. Elle est magnifique et déserte.
Nous faisons aussi connaissance des « Bernard-L’ermite », des sortes de crabes vivants dans des coquillages. Attention aux moustiques, ils sont particulièrement voraces sur ces îles. A noter aussi la présence de vautours.
L’hôtel « la Casona de Moron » est bien, mais bruyant : le téléphone sonne toute la nuit, klaxon dans la rue, en prime les lumières du couloir qui restent allumées (les portes des chambres sont vitrées). Bref, on y dort mal.
On quitte Moron direction Holguin dans l’Oriente, soit environ 400km. Cela fait effectivement beaucoup, mais on souhaite profiter du sud, qui paraît-il, en vaut vraiment la peine. Sur ce long trajet, le paysage est souvent identique, il en devient même ennuyeux.
Nous arrivons à Holguin dans le milieu de l’après-midi. On constate qu’il y a toute suite moins de présence policière que dans le nord. On part se balader en ville, on visite les différentes places de la ville. On y boit un verre (la Begonia : sympa, la Casa de la Trova). Pour être franc, nous n’avons pas vraiment aimé cet endroit.
Notre hôtel, le Pernik, nous renvoient directement en Sibérie. En effet, il s’agit d’un grand bâtiment de style « ex-Europe de l’est » entouré par des HLM délabrés. Les halls sont énormes et tout marbrés. Les chambres sont propres. Le personnel est, quant à lui, froid et des plus impersonnels. Le parking du Pernik est payant (1$) et ceci, même pour les clients de l’hôtel. De plus, le petit-déjeuner(buffet) est une véritable catastrophe. Bref, un endroit mythique, mais à éviter.